Bon, il faut le reconnaître, nos vacances au Canada ne nous ont pas laissées un souvenir culinaire impérissable. A la décharge de nos cousins d’outre-atlantique, notre budget de l’époque ne nous a pas forcément permis de tester toute la richesse des recettes à l’érable. Rapide Tour d’horizon des spécialités connues ou à découvrir, qui nous attendent de pied ferme.
Pour rire un peu, il serait dommage de ne pas parler de la fameuse Poutine. Une sorte de légende laisserait entendre que les fondations du château Frontenac auraient été solidifiées avec ce plat typiquement Québécois. Laissons de coté ces histoires douteuses, et remettons ce plat traditionnel à sa place. Il s’agit plutôt d’un Snack, que certains Québécois réservent au stade (un peu comme le Jambon Beurre ou le Hot Dog de nos matchs de foot). Pour la recette, c’est simple : il vous faut des pommes de terres frites, mais molles et plutôt marrons. Il faut mettre dessus un caillé plutôt jeune (ils appellent ça du fromage couic-couic, rapport au bruit que ça fait sous la dent…) et verser sur le tout une sauce brune et chaude, qui va faire fondre (un peu) le fromage, et imbiber (beaucoup) les frites. Les Québécois ont poussé la facétie jusqu’à inventer différentes recettes, telles que la Poutine italienne : remplacez la sauce brune par une bolognaise. Un régal relatif.
Le Canada est un pays riche en Homards. Il parait que le homard canadien est moins fin que l’armoricain (d’ailleurs, qu’est-ce qui pourrait être meilleurs que ce qui vient de Bretagne ?). Nous n’avons pas encore eut le loisir de tester, mais au moins l’occasion d’en voir de beaux spécimens. Les Québécois le mangent aussi sous forme de sandwichs ou guédille, il faut dire que la pêche en rapporte plus de 60.000 tonnes par ans à terre. Pour ma part, je suis plutôt partisan du demi-homard juste poêlé dans un peu de beurre et quelques herbes, ou grillé au barbecue. La raréfaction du homard breton ne nous permet pas, aujourd’hui, d’en faire notre quotidien. Mais il y a des changements qui ne seront pas trop difficiles à adopter.
Question « basiques », il n’est pas si aisé de trouver notre bête jambon blanc, celui que nous mettons sur nos bien-aimées galettes bretonnes, dans nos sandwichs, ou au milieu de nos supers purées mousseline. Il est plus commun de trouver, Amérique du Nord oblige, du jambon de dinde. Souvent issu d’agglomérats de viandes pas forcément chouettes, il nous faudra nous méfier. Nous y avons trouvé des « jambons », crus ou cuits, mais la consonance « italienne » des produits semblait justifier un prix suffisant pour s’offrir un Montréal-Milan.
Conséquence immédiate de l’absence de jambon blanc, c’est le standard coté pizzas. Le classique de la pizza, en France, c’est la Regina jambon-fromage. En Amérique du nord, c’est la pizza pepperonis qui tient le haut du pavé. Malheureusement, Nono n’aime pas trop ça (et la pizza, chez nous, on en bouffe !). Et c’est là que le pragmatisme d’outre Atlantique reprends le dessus : la pizza moitié-moitié est là ! Ouf, le couple est sauvé…
Nous ne manquerons pas de vous faire découvrir les autres régals que nous trouverons, une fois sur place.