On s’est fait voler…

4575707721_98dc3f37cc

Pardonnez-nous, mais ce billet ne sera pas accompagné de photos ou de vidéos que nous avons faites (enfin si, une seule). La lecture de celui-ci vous permettra sans doute de comprendre pourquoi.

Même si nous tentons de faire bonne figure, nous restons un peu des touristes à Montréal. Lorsque nous allons visiter telle ou telle place, nous le faisons souvent entourés des nombreux visiteurs éphémères de la ville, et nous nous retrouvons donc dans des lieux où sévissent les pires manants tels que pickpockets et portraitistes à touristes, et où sont tendus les pièges les plus vils.

Nous sommes donc allés voir le Centre Phi, sorte de salle d’exposition où sont rassemblées des oeuvres et « installations », lesquelles utilisent les nouvelles technologies : réalité virtuelle immersive, film à scénario décidé par les spectateurs, clip vidéo participatif…

Certaines des installations nécessitant un matériel particulier, si les visiteurs souhaitent y participer, il faut faire la queue. La queue pouvant être assez longues, certaines activités ont une liste d’attente – on est inscrit dès l’entrée. On nous avait annoncé respectivement une et deux heures d’attente pour celles-ci.

Après avoir tenté de comprendre comment tout ceci était organisé, nous avons pu voir

  • Un clip vidéo pourri avec une musique naze, dans laquelle la tête de nono est insérée, par l’entremise de la caméra de l’ordinateur ou de la tablette
  • Un film – pardon, dix minutes d’un film – où les spectateurs choisissent vaguement ce qu’il va se passer à l’aide de terminaux mobiles
  • Une sorte de jeu-bande-dessinée ou l’on doit intervertir les cases pour que l’histoire se déroule – étrangement, c’est amusant
L'un des - très nombreux - médiateur de l'exposition, passe sa journée à entrer et sortir des visiteurs d'un frigo mortuaire...
L’un des – très nombreux – médiateur de l’exposition, passe sa journée à entrer et sortir des visiteurs d’un frigo mortuaire…

Nous avons également pris place dans une « installation », constituée de deux frigos mortuaires, à l’intérieur desquelles on « revit » les derniers instants de deux personnalités – JFK ou Whitney Houston, au choix – dans le noir, avec des sons, et des odeurs diffusées dans le frigo. Allongés, seuls, pendant 4 minutes, on se demande quand même ce qui passe par la tête des créateurs de ces choses là, mais aussi et surtout dans la tête de ceux qui les financent.

Après deux heures et demi de divagations, de demis fou-rires de gêne devant la niaiserie de la chose, nous nous sommes informé de nos positions sur les différentes listes d’attentes : une bonne demi-heure pour celle qui ne devait durer qu’une heure, et une heure pour celle qui ne devait durer que deux heures. Donc 3h et 3h30 d’attente pour des machins probablement aussi nuls que les autres ?

Sûrement pas : on s’est cassé !

Vous allez dire : et le vol dans tout ça ? A-t-on perdu notre portefeuille, ou autre chose ? Pas tout-à-fait : c’est une fois dehors que nous avons conclus que le droit d’entrée, de 15$ par personne, constituait le larcin dont nous avons été les victimes.

Vers 15h, nous avons reçu le SMS indiquant qu’il nous fallait rejoindre tel endroit, car c’était notre tour. Nous étions déjà loin !

Malheureusement, le système d'envoi de SMS refuse les feedbacks...
Malheureusement, le système d’envoi de SMS refuse les feedbacks…

Puissent les « artistes » et leurs « installations » qui coûtent une fortune, finir au sommet d’une décharge publique !

4 réflexions au sujet de « On s’est fait voler… »

Les commentaires sont fermés.