Le paradis des manchots

L’hiver est bien là. Nous avons eut le plaisir de bénéficier des premières neiges début décembre, et pour la première fois de sa vie Nono a vécu son rêve : voir de la neige à Noël.

Plusieurs québécois n’aiment ni l’hiver ni la neige. Non pas que ce soit unanime, mais ils sont nombreux à déprimer des les mois en « R » venus, imaginant les jours qui raccourcissent, le froid, et surtout maudite crisse de neige.

Il faut dire que ceux qui se plaignent ont souvent une voiture. Et à les entendre, l’hiver rime avec :

  • déneiger ton allée pour que l’auto puisse passer,
  • déneiger ton auto,
  • enlever cette maudite glace sur ton auto,
  • essayer de faire démarrer cette ostie d’calisse de marde de char !
  • glisser en auto sur les routes,
  • déplacer son auto à pas d’heure pour que ce crisse d’alcoolique passe avec la déneigeuse…

Que des réjouissances.

Mais nous sommes à pieds ou en métro, et jusqu’à maintenant, ça va pas si pire pour nous…

Avec le froid et l’hiver bien sûre, il faut s’habiller de façon approprié. « Ça prends un bon manteau » bien entendu. De 75 à 800 dollars environ, les moins chers font parfois l’affaire.

Et puis les gants. Là il en faut plusieurs paires. D’abord parce qu’à moins 5 et moins 20, la couverture devra être différente. Mais aussi parce que les gants se perdent. Ou plus exactement le gant se perd.

Facétieux le gant : il aime se séparer de son copain, et disparaît seul on ne sait où. Nono a été victime de ces lutins facétieux récemment : impossible de remettre la main gauche sur le gant gauche.

Ils sont nombreux, un peu partout… ces gants solitaires qui jouent à cache-cache. Sur un banc dans le métro, au coins d’une rue, sous une table de restaurant. Malheureusement leur propriétaire ne joue plus, généralement, et a cessé de les chercher. Ils restent ainsi, seuls, à attendre en vain que leur propriétaire mettent fin au jeu.

Ils pourraient éventuellement trouver un nouveau propriétaire opportuniste, heureux de trouver un nouveau partenaire de jeu. Malheureusement, étant seuls, ils n’intéressent personnes. Sauf les manchots, qui trouveraient ici une source inépuisable d’habillement…

Certains enfants sont pour leur part affublés de dispositifs anti-perte qui attachent les gants à leur manteau. On imagine les parents insistant « toi qui perds toujours tout ! ». Mauvaises foi parentale : je n’ai jamais vu de gant d’enfant : ce sont toujours les adultes qui les perdent …

Une réflexion sur « Le paradis des manchots »

  1. Bonjour les Nonos, pourquoi on a plus de vos nouvelles ?
    J’ai regardé les nouvelles de Montreal et autres tous les jours pour voir s’ils parlaient pas par hasards de nos deux énergumènes ….
    mais non rien….de rien….vous hibernez ou quoi ?
    Revenez nous vite S.V.P.

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